Le Comité d’action contre la traite humaine interne et internationale (CATHII) travaille depuis 2004 à contrer la traite des personnes, que ce soit à des fins d’exploitation sexuelle ou de travail forcé. Depuis sa création, ce comité, composé de communautés religieuses du Québec, a su devenir un acteur crédible dans la lutte contre cette exploitation et cette atteinte aux droits fondamentaux. Préoccupée par l’ampleur de cette exploitation inhumaine, en 2001, l’Union internationale des supérieures générales (UISG) invite les communautés religieuses du monde entier à s’unir pour contrer la traite des femmes et des enfants. En 2003, plusieurs congrégations féminines du Québec ont répondu à cet appel, leur premier objectif étant de sensibiliser la population. Elles ont réuni plusieurs organisations : l’Institut de recherche en études féministes de l’UQAM, l’Association des aides familiales du Québec, le Regroupement provincial des Centres d’action et de lutte contre les agressions à caractère sexuel qui ont généreusement partagé leur expertise avec le Théâtre Parminou. Cette troupe a créé la pièce « Perdues dans le trafic ». Cette pièce a fait le tour du Québec, puis elle a été traduite en anglais pour une tournée canadienne. Il y a eu quelques représentations aux États-Unis et en Europe. En septembre 2004, les communautés et les groupes impliqués sont prêts à poursuivre une action commune. Ainsi naît le Comité d’action contre la traite humaine interne et internationale (CATHII). Le Comité veut travailler en solidarité pour mettre fin à la traite des humains à l’interne et à l’international, parce que les membres croient au respect de la dignité humaine et au droit de tous et toutes à une vie de qualité. À l’origine, le CATHII se compose de huit communautés religieuses, membres d’UNANIMA International. Au fil des ans, d’autres communautés religieuses s'ajoutent au CATHII pour un total de dix-sept communautés. La Conférence religieuse canadienne, le Centre justice et foi, l’Association des religieuses pour les droits des femmes et le Réseau de répondantes diocésaines à la condition des femmes et une membre individuelle complètent le groupe. Régulièrement, des intervenants et des chercheurs participent aux rencontres du CATHII afin d’enrichir la réflexion et proposer des actions communes. Toutes les personnes autour de la table sont responsables de diffuser l’information dans leurs réseaux respectifs, tant au sein des communautés qu’elles représentent que dans les groupes ou milieux où elles sont impliquées. Sur la scène internationale, le CATHII travaille en collaboration avec des organisations qui œuvrent sur la scène internationale, dont deux d’entre elles ayant un statut consultatif au Conseil économique et social de l'ONU. D’abord avec UNANIMA International grâce à la participation des congrégations religieuses qui sont à la fois membres du CATHII et d’UNANIMA International. Puis en lien avec la famille franciscaine, le CATHII collabore avec Franciscans International. Cette ONG siège tant à New York qu’à Genève et à Bangkok.

Le Comité d’action contre la traite humaine interne et internationale(CATHII) a pour mission de promouvoir la dignité de tous les êtres humains : • en s’opposant à toutes les formes de violence et/ou d’exploitation reliées à la traite humaine, telle que définie par le Protocole de Palerme , protocole signé par le Canada; • en veillant au respect des droits des personnes victimes et survivantes, en particulier les femmes et les enfants; • en agissant en faveur de leur protection et de leur soutien. Plus précisément, les objets et fins de la personne morale sont les suivants : LA FORMATION : À des fins éducatives, le CATHII sensibilise et conscientise sur l’enjeu de la traite des personnes, au Québec, au Canada et à l’international, par des sessions de formation et autres moyens, offerts aux membres du CATHII et à leurs réseaux, aux organisations et groupes qui en font la demande, ainsi qu’à la population en général. LA RECHERCHE : Le CATHII mène des recherches sur les causes de la traite des personnes, ses mécanismes, ses développements et sur les pratiques à mettre en place pour soutenir et protéger les victimes, les survivantes et les survivants. Ces recherches et les outils qui en découlent sont destinés, par voie de diffusion, au grand public, aux organisations et aux décideurs, contribuant à accroître les connaissances sur la traite des personnes et à proposer des réponses adaptées aux situations d’exploitation et aux personnes victimes de la traite. LE PLAIDOYER : Le CATHII mène des actions visant à interpeller les décideurs et politiciens dans l’adoption et l’application de lois et de mesures à même de protéger les victimes et les personnes survivantes, à les soutenir et à améliorer la réponse à leurs besoins. Ces actions peuvent prendre diverses formes : Lettres ou campagnes de signature, participation à des consultations, appui à des campagnes, etc. LA CONCERTATION : Le CATHII agit au niveau provincial, national et international par sa participation à des consultations, instances, coalitions et réseaux de portée provinciale, nationale et internationale.